Popauto

De la dérision sur un sujet trop sérieux

Auto-dérision

 

Voici un titre qui va bien avec la philosophie de ce petit blog impertinent.

« Cela commence bien, on sent qu’on a à faire à un mec qui va nous faire de l’autosatisfaction! »

Voyez-vous, chère voix anonyme, je préfère cela à l’autoflagellation. On y est, j’en ai fini avec les « auto » en tout genre, au risque de créer l’autodestruction de ce site. Oui, je vais vous parler d’auto, abréviation d’automobile, terme désuet par la voiture, la caisse, la tire et bientôt l’hybride, l’électrique. Certains d’entre vous auraient aimé que je vous parle d’Otto, le ténébreux Otto qui se frappe le torse velu d’une main virile, jetant des phrases italiennes à la figure de Wanda qui fond littéralement de désir. Otto se fera chiper sa place de séducteur par Archibald, anglais ayant prit allemand en première langue au collège.

Reprenons nos esprits un instant. J’avoue avoir un faible pour l’humour anglais, leur voiture, la plastique et le minois de Jamie lee Curtis, fille du regretté Tony Curtis. Cet américain qui ne se comporte pas comme tel dans la mythique série « Amicalement vôtre ». Ces 24 épisodes ont contribué manifestement à ma passion pour les voitures de caractère aux lignes harmonieuses, un état brut de cuir et de métal rugissant pour certaines, brinquebalantes pour d’autres. Mes voitures ont été plus souvent proches de la seconde catégorie, m’apportant quand même beaucoup de plaisirs, parfois son lot de problèmes qui sont devenus des souvenirs. Trente ans de permis de conduire et deux points de permis perdus sur celui-ci sur dénonciation de ma femme. Je ne critiquerai pas l’attitude de ma femme dans ces circonstances car c’est elle qui gèrent souvent les problèmes délicats d’assurance ou de litiges. Et oui, car les voitures de collection restent avant tout des objets de plaisir et par conséquent des jouets pour les grands enfants que nous sommes.

J’ai eu modestement une dizaine de voitures avec lesquelles j’ai toujours passé de très bons moments. Etant célibataire, je sortais beaucoup faire la fête sur Paris. Il fallait jongler entre les frais de sorties entre potes, l’appartement, les voitures et les restaurants offerts à ces demoiselles avant de formidables virées décapotés dans la capitale. N’y voyez pas là le début d’un récit pornographique mais bel et bien de la galanterie. Je ne suis pas nostalgique de cette période au point de dire « c’était quand même mieux avant! ». Non, je regrette juste le temps où on pouvait encore acheter une 4L ou une Dyane en échange d’un Pascal. Petit rappel pour les plus jeunes, on ne parle pas ici de Pascal le grand frère mais Blaise Pascal, mathématicien, qui a offert à l’insu de son plein gré, pour cause de décès, son portrait sur les billets de 500 francs de 1968 à 1994.

Enfin, je ne parlerai pas de chevaux… ni de chèvres. Reçu mon Colonel! Au delà d’un régiment d’une centaine de bourrins, je me perds au milieu de toute cette cavalerie qui n’a plus vraiment de sens pour moi. Idem pour les voitures au prix stratos-féérique. Je vous parlerai de la Ferrari 250 GTO de couleur jaune du circuit 24 avec lequel je joue encore avec mon fils. Je ne vous parlerai pas de la véritable qui vaut plus de trente millions d’euros dans laquelle plus personne ne peut prendre place derrière son volant, à moins de laisser un rein et un bras en caution à un huissier. Je vais faire en sorte de proposer un blog différend, perdu au milieu de tous les sites spécialisés sur lesquels je ne trouve plus mon compte.

Alors, mettez vos belles mitaines de cuir trouvées dans un vide-grenier, agrippez fermement le volant de bakélite de la main gauche, tandis que la droite enfonce le levier de vitesse dans le tableau de bord. Faites glisser la vitre, posez la main gauche sur la gouttière de votre Renault 4 GTL. C’est parti pour une belle balade.

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